Au centre des préoccupations scientifiques et sociales, l’empathie interroge la capacité à reconnaître le semblable au-delà du différent. Définie comme la capacité de se mettre à la place de l’autre, cette notion suscite un intérêt renouvelé, au carrefour de la philosophie, des neurosciences, de la psychologie cognitive et de la psychanalyse.
Ce que l’empathie incarne, c’est l’ambiguïté même de la notion d’esprit.
Des intervenants prestigieux, d’horizons différents, se sont réunis lors du Colloque de Cerisy, afin de débattre sur ce sujet. Ils se sont appuyés sur ce que pouvait apporter la diversité des modèles théoriques de ces différentes disciplines à ce concept source de polémique.
L’empathie est ainsi évoquée dans de nombreuses situations chez l’homme, pour la création d’instruments de transmission de l’émotion ou du sens, pour la reconnaissance et le soulagement de la souffrance de l’autre, la compréhension de ce qui fait communauté sociale pour la transmission des valeurs, l’influence sur les individus ou les collectifs.
La découverte récente des neurones miroirs et les nombreuses recherches qui lui ont succédé en neurosciences ont ouvert une nouvelle voie dans l’explication du « fossé de la transmission » entre soi et autrui.
L’empathie offrirait-elle une piste pour comprendre la complexité de l’humain à partir de l’exploitation cognitive et psychique de la mécanique cérébrale ?
Cet ouvrage intéressera les psychiatres, les psychologues, les thérapeutes, les philosophes mais aussi les chercheurs en neurosciences et sciences humaines.