«Ne décrivant ni ne définissant, le haïku (j'appelle
ainsi finalement tout trait discontinu, tout
événement de la vie japonaise, tel qu'il s'offre à
ma lecture), le haïku s'amincit jusqu'à la pure
et seule désignation. C'est cela, c'est ainsi, dit le
haïku, c'est tel. Ou mieux encore : Tel ! dit-il, d'une
touche si instantanée et si courte (sans vibration
ni reprise) que la copule y apparaîtrait encore de
trop, comme le remords d'une définition interdite,
à jamais éloignée. Le sens n'y est qu'un flash, une
griffure de lumière.»