« Depuis L'Empire du Bien, le bien a empiré », assène Philippe Muray dans sa préface de 1998, rédigée sept ans après la publication originale de cet essai capital. Depuis la « fin de l'histoire », l'emprise de la bien-pensance et de la fausse altérité ne cesse de grandir : nous vivons à l'ère des « truismocrates », des fausses idoles éphémères et du vide universel au nom d'un humanisme privé d'humanité... La dictature du prêt-à-penser et de la bienveillance, rançon de l'inculture, empoisonne nos vies de joyeusetés factices dans lesquelles l'homme contemporain se perd en croyant « se trouver ». C'est contre ce paradoxe permanent que l'auteur se dresse, nous invitant avec verve à conjurer la pensée unique et la lobotomisation des esprits. Et à célébrer la vraie liberté de penser, et donc de critiquer, avec un humour flamboyant, prophétique et ravageur.