À Bamako, le célèbre commissaire Habib, vieux flic dont la sagesse et le flair sont quasi légendaires, est expédié au coeur du pays dogon pour élucider une série de morts bizarres, vraisemblablement des meurtres. Affaire d'autant plus délicate que les Dogons sont très attachés à leurs traditions et vivent pratiquement en marge des autorités officielles du Mali. En outre, ils sont connus et redoutés pour la puissance de leur magie.
Au cours de leur enquête, Habib et son fidèle adjoint voient la situation empirer. Il y a d'autres morts, des corps atrocement gonflés. Le village entier se tait obstinément et les gendarmes ont trop peur pour se risquer à poser la moindre question. Et puis, un inquiétant personnage au visage de chat, manifestement un sorcier, veille au respect absolu de l'omerta.
Le dénouement, terrifiant, enseignera à Habib, policier pourtant rompu à dénicher la raison au coeur même de l'irrationnel, que la justice est parfois une chose trop compliquée pour être confiée aux juges.
Avec les Dogons, un peuple qui a fasciné Marcel Griaule, Michel Leiris ou Jean Rouch, Moussa Konaté, sans le trahir, nous fait toucher du doigt une partie des secrets inviolés de l'Afrique. Il donne ainsi au lecteur, en le divertissant, une belle leçon d'humanité.
Le Malien Moussa Konaté a la rage d'écrire. Après avoir abandonné la fonction publique pour se consacrer à l'écriture, il publie son premier roman, Le Prix de l'âme, en 1981. Considéré comme le meilleur représentant de la littérature de son pays, il partage son temps entre Limoges et Bamako. Il a créé, en 1997, les éditions Le Figuier, devenant ainsi le premier écrivain éditeur du Mali. Il est co-directeur du festival Etonnants voyageurs de Bamako. Il a aussi publié L'Assassin du Banconi et L'Honneur des Kéita (Gallimard, Série noire), premier et second volets des enquêtes du commissaire Habib.