Le caractère limité de l'eau douce disponible est aujourd'hui
une réalité incontestable et engage à revoir de toute urgence
la manière d'estimer notre consommation d'eau. Apparu dans
les dix dernières années, le concept d'empreinte eau s'inspire
de la notion d'empreinte écologique et tente d'estimer
l'intégralité des quantités d'eau dépensées. Pour bien maîtriser
notre empreinte eau individuelle, il faut tenir compte
de notre consommation d'eau bleue ou verte locale (l'eau
des réseaux ou de pluie) mais aussi de toute l'eau contenue
virtuellement dans les produits que nous achetons et qui a
été réellement consommée ailleurs, appelée eau virtuelle.
Sous cet angle inédit, plusieurs questions se posent désormais.
Combien d'eau utilisons-nous exactement et quelle eau
contribue à notre mode de vie ? Où se situent les gaspillages
les plus importants d'eau ? Comment les réduire ? Le commerce
de produits alimentaires peut-il être une solution à la
crise mondiale de l'eau ? Comment l'eau est-elle aujourd'hui
ou sera-t-elle demain un ingrédient à la fois des tensions
géopolitiques de notre monde et de leurs solutions ? Grâce
à une présentation des concepts et de leurs implications
concrètes, ce livre ouvre des perspectives et propose de nouvelles
solutions pour tenter de résoudre la crise de l'eau.