La perversité est une maladie psychique mal connue et prospère.
Je raconte là quatre ans de vie auprès d'un homme pervers
dont je n'ai su déceler la destructivité que très tard.
Même si elle est très romanesque, cette histoire vraie et personnelle
n'a d'intérêt que parce qu'elle est universelle. J'ai appris, en
parlant de ce sujet ces dernières années que la perversité sévit
partout, beaucoup et depuis toujours.
Il faut savoir que le pervers ou la perverse est un malade psychotique
qui pour ne plus rien ressentir, en particulier la souffrance,
a verrouillé l'accès de ce qui relie l'homme à l'humain : la
pensée et le sentiment.
Il me semble important pour chacun d'être informé, donc vigilant
face à un processus si répandu et destructeur, qu'il entraîne
beaucoup à mourir par suicide, folie, dépression, drogue, alcool,
dans cette perte d'identité et de repères qu'implique tout agissement
pervers.
Beaucoup d'enfants en sont victimes si malléables, beaucoup
de grands aussi.
J'ai donc ajouté à cette histoire, la mienne, un petit précis, pour
aider chacun à déceler la perversité, alerter s'il s'agit de "nos
autres" ou se sauver à toutes jambes s'il s'agit de soi.
Il me semble urgent de mettre enfin, au grand jour, ce processus
destructeur. Et de ne plus faire silence.