À presque 101 ans, très loin de là où elle est née, Irina entretient sa mémoire en récitant, dans les sept langues que sa destinée l’a amenée à parler, la recette du fameux gâteau café-café qui lui avait valu le succès que l’on sait dans la colonie européenne de Batenda. Surgissent alors les jours incandescents de sa vie qui, dût-elle vivre cent ans encore, resteraient longtemps en elle noyaux rebelles à l’oubli.
Dans ce texte à l’écriture musicale, un charme puissant opère, qui tient au mouvement entre les grands horizons et l’espace réduit d’une cuisine, entre la rumeur du monde et l’intimité d’une femme.