Écrit en janvier 1917, L'Enfer de Verdun constitue la préface
de L'Assassin innombrable, une pièce de théâtre hybride, au vitriol,
publiée la même année.
C'est un texte étrange, où l'excellence du verbe est mise au service
du réalisme aigu, direct et violent des descriptions et des
perceptions de Verdun, des tranchées, des paysages, des forts,
des cadavres et de la boue, mais aussi d'une proximité entre
un écho propagandiste marqué, des élans patriotiques naïfs
et l'abnégation monastique des soldats français et allemands,
victimes injustement sacrifiées.
Un mélange surprenant et unique dans la littérature de l'époque
qui en fait un écrit incontournable, rare et détonant.