Une rencontre au musée d'Orsay, salle 20, devant L'Origine du monde. Une conversation s'engage sur le scandale que le tableau provoque toujours et l'ampleur de ce scandale si Gustave Courbet avait osé peindre une femme qui saigne. C'est le début d'un échange entre le narrateur, qui croit vivre les prémices d'une romance, et une femme, qui croit avoir trouvé un candidat à l'ensaignement. À partir de cette rencontre, elle va l'amener à rejoindre une communauté dédiée à la réconciliation des femmes avec leur cycle, avec la vie. Sur le chemin d'un homme, il vient parfois une femme qui accepte de partager avec lui ses secrets.
Si nos sociétés se délectent du gore et des violences qui l'accompagnent, pourquoi ont-elles donc si peur du sang des femmes ? Si les femmes commencent à se libérer des carcans où on veut toujours les museler, n'est-il pas normal que le sang demande lui aussi à sortir de sa clandestinité, lui et tout ce qu'il raconte ?