Les crises et leurs impacts donnent lieu à des comportements alarmants. Enfermement partiel, voire total, qui empêche la circulation des informations, mais aussi hyperspécialisation à outrance, forment ce que Dominique Mockly appelle le « syndrome du silo ». Cette « maladie » est une conséquence directe du système en cascade imposé aux individus par le monde du travail. D’autres maux, plus insidieux, sont liés à l’absence de connexions et aux antagonismes entre de nombreux acteurs. Mais les crises ne trouvent pas leurs solutions seulement dans la macro-économie ! Le comportement managérial a toutes les capacités de venir à bout du « syndrome du silo ». Alors comment dépasser la « France des clivages », pour entrer de plain- pied dans la synergie et cultiver enfin cette extraordinaire diversité que possède notre pays, le terreau fertile sur lequel il est assis ?
Les silos ne résisteront pas à une intelligence mieux répartie et connectée, ainsi qu’à la rapidité et à l’agilité qui en résultent. Pour que l’entreprise française s’adapte aux transformations accélérées de notre époque et à l’avènement d’un individu autonome capable de s’affranchir des logiques passées, il est urgent de prendre conscience que tout un chacun possède les clés pour s’extraire des carcans et choisir l’univers au sein duquel il souhaite se mouvoir.
Pour l’auteur, l’individu est à l’image du neurone : connecté, animé, plus que jamais sensible à son environnement de stimulation, il est émetteur et récepteur d’informations et, surtout, conditionné par ses connexions. Si on ne s’adapte pas à lui, il s’enfuit vers de nouveaux horizons. En bâtissant « l’entreprise cerveau », nous serons à même de reconnecter les individus au monde du travail, pour en faire une entité aux capacités démultipliées, moins hiérarchisée, en osmose avec son écosystème et riche de connexions qui valorisent la curiosité.
Le temps est venu pour les dirigeants de libérer les neurones !