« Supposons que l'Europe moderne ait vu les fidèles déserter les églises chrétiennes pour adorer Allah ou Brahma, suivre les préceptes de Confucius ou de Bouddha, adopter les maximes du shintoïsme ; représentons-nous une grande confusion de toutes les races du monde, où des mollahs arabes, des lettrés chinois, des bonzes japonais, des lamas tibétains, des pandits hindous prêcheraient à la fois le fatalisme et la prédestination, le culte des ancêtres et le dévouement au souverain divinisé, le pessimisme et la délivrance par l'anéantissement, où tous les prêtres élèveraient dans nos cités des temples d'une architecture exotique et y célébreraient leurs rites disparates. Ce rêve, que l'avenir réalisera peut-être, nous offrirait une image assez exacte de l'incohérence où se débattait l'ancien monde avant Constantin. »
Si le christianisme ancien a cherché sa voie dans un environnement multireligieux, connaître ses contours fait partie des conditions absolument nécessaires pour une compréhension adéquate de son héritage littéraire.
Et nous-mêmes, en ce début de XXIe siècle, savons bien que les sociétés seront de plus en plus multiculturelles et multireligieuses.
L'auteur a opté délibérément pour une façon d'aborder son sujet qui s'appuie sur des exemples et qui se réfère de préférence à des textes sources facilement accessibles, bilingues, ainsi qu'à des collections de textes et à des anthologies qui incitent le lecteur à aller plus loin. Une étude très structurée aux nombreuses bibliographies, un manuel déjà classique pour les germanophones et anglophones, enfin accessible aux francophones.