«Par le lavis, le dessin et la peinture, Colette Deblé
poursuit son approche de la femme dans l'art, telle qu'elle
est représentée par les hommes de la préhistoire à nos
jours. Par sa démarche iconoclaste nommée "citation
picturale", elle contemple son image allégorique ou historique,
des saintes aux mères, des héroïnes aux martyres.
Elle en analyse les postures, en rompt les contours
traditionnels pour mieux la posséder, lui insuffler une
vie qui passe par sa propre main. Son oeuvre exprime le
bonheur de recréer la femme auparavant livrée au regard
masculin. C'est son invitation "visible" au dialogue.»
Ruth Valentini,
Le Nouvel Observateur
«Voici des décennies que Colette Deblé tente de saisir,
à travers de mouvantes silhouettes esquissées qui
admettent seulement la rapide précision de quelques
lignes déterminantes, l'infinie diversité de l'identité
féminine. Flottant sur le blanc du papier, ses lavis monochromes
voyagent, dit-elle, "au travers des diverses
représentations de la femme depuis la préhistoire jusqu'à
nos jours, afin de réaliser une analyse virtuelle de ses
différentes postures, situations picturales, mises en scène
(...). C'est une sorte de journal intime quotidien à travers
l'histoire de l'art que je poursuis".
Ses portraits parcellaires ne réinterprètent aucunement
les oeuvres (connues) qu'ils évoquent. Intégrant son
rêve à elle, ils y vont débusquer une intimité intériorisée
qu'oblitérait le trop connu... "Une visionnaire des corps",
écrivit à son propos Jacques Derrida.»
Béatrice Comte,
Le Figaro Magazine