L'erreur est de tous les temps. Mais elle n'a peut-être jamais suscité autant de passions et connu autant d'avatars qu'à la Renaissance. Cette étude interroge la place occupée par l'erreur dans la conception du savoir et la quête de la sagesse, avant la délimitation de son statut épistémologique par le discours rationaliste. Sont ainsi analysées les différentes formes prises par ce phénomène, constitutif de la condition humaine, dans un corpus d'oeuvres appartenant au canon littéraire humaniste. L'étude des erreurs de la pensée envisage aussi bien les erreurs doctrinales que l'erreur amoureuse et les croyances populaires héritées de la tradition médiévale. Sont ensuite considérées les erreurs de langage, des faux-semblants de la rhétorique aux licences poétiques.