Les actes de langage
Essai de philosophie du langage
Les individus communiquent, disent des choses, posent des questions, donnent des ordres, font des promesses, présentent des excuses... Ils ont parfois l'intention de signifier réellement ce qu'ils disent.
Pour l'auteur, parler une langue, c'est adopter un comportement, accomplir des actes de langage conformément à des règles complexes. Si le langage est un comportement, il doit être absorbé par le biais d'une théorie des actes de langage, qui rejoint ici une théorie de l'action.
Sous cet angle, cette recherche est complémentaire de celle de Chomsky, dans la mesure où celui-ci écarte de sa description de la langue le contexte extra-linguistique et même la fonction de communication, essenielle pour Searle. À travers ces conventions extra-linguistiques qui gouvernent l'usage des expressions dans des contextes donnés, on peut distinguer les relations entre ce qui est dit, ce que cela veut dire, ce que veut dire celui qui parle, etc. Utiliser le langage et parler, c'est donc s'engager, assumer des obligations. Ignorer cet emploi « engagé » des mots, c'est ignorer le langage lui-même.