Le dynamisme attirant de la Béatitude sous-tend toute la morale
(tome 1). Par ses actes, l'homme se perfectionne ; en chacun, il
s'engage et réalise sa vocation de retourner à Dieu.
Les actes humains sont d'abord volontaires : la liberté confère la
maîtrise sur l'agir. Qu'est-ce qu'un acte libre ? La violence, la
crainte, l'ignorance, la convoitise et les blessures causent-elles de
l'involontaire ? Comment s'unissent réflexion, décision et
exécution pour produire un acte ? Volontaires, les actes humains
sont affectés d'une seconde qualité : ils sont bons ou mauvais.
L'étude de leur moralité est une des clefs de la morale : pourquoi et
comment un acte est-il bon ou mauvais ? Pour en juger, il faut
envisager les sources de la moralité, l'acte et ses effets. Se posent
ici les questions de l'acte mauvais en lui-même (quelles que soient
les circonstances), de la coopération, du moindre mal, de la
«nouvelle morale». Effectués en état de grâce, les actes bons ont
une troisième qualité : ils sont surnaturels et méritoires de la vie
éternelle. À côté des actes propres à l'homme, d'autres lui sont
communs avec les animaux (les passions) : l'enjeu est de situer la
place du corps dans la construction de la personne.
À partir des données précédentes, la conscience discerne le bien et le
mal des actes : elle juge la personne (tome 3). Les tomes ultérieurs
envisageront les principes qui poussent à bien ou à mal agir : les
vertus et les dons du Saint-Esprit ; les péchés ; la loi et la grâce divine.