Grand-Albert et du Petit-Albert
Albert-le-Grand, auteur de nombreux et savants ouvrages, naquit en Souabe vers 1200, de famille noble'. Devenu moine, il étudia la philosophie arabe et les textes d'Aristote.
Il professa dans les plus grandes villes, notamment à Paris (la place Maubert lui doit son nom, de maître Albert, et Saint-Thomas d'Aquin y fut l'un de ses disciples) et à Rome, où le pape Alexandre III l'avait appelé. Il se démit de sa charge d'évêque de Ratisbonne et se retira à Cologne, où il reprit son enseignement. Il mourut en 1280, laissant une oeuvre considérable.
Le Grand-Albert - le Petit-Albert n'étant qu'un rejeton du premier - est un grimoire, c'est-à-dire un écrit dont le sens doit paraître inintelligible mais est caché sous des arrangements de mots, dans des associations d'idées dont il s'agit de découvrir la clef.
Le célèbre moine y a donné des recettes, composées par lui-même ou empruntées à la médecine, à la magie naturelle des Arabes, des Grecs, des Égyptiens et des Chaldéens.
Qu'il s'agisse du fameux « Traité des fientes », qui ne figure que dans les éditions anciennes les plus rares, ou de chapitres inclus dans des éditions plus récentes mais incomplètes, ce livre, aussi bizarre que profondément passionnant fera les délices de tous les lecteurs curieux.