Les années cinquante sont d'abord l'histoire d'un dépassement, celui du trauma de la Seconde Guerre mondiale. Trois voies ont été empruntées par les créateurs et les « mondes de l'art » : repartir à zéro ; explorer de nouvelles voies ; relancer l'art moderne.
Dans le contexte des Trente Glorieuses et de la Reconstruction, les artistes s'emparent de la modernité, non sans tensions et contradictions, et font face au défi technologique (fonctionnalisme, arts cinétique et cybernétique, standardisation et mises en série du design), visent un langage universel, l'abstraction, et proposent de nouvelles « images de l'homme » via la figuration ou les arts de l'image technique (photographie et cinéma).
Le passage du moderne au contemporain s'effectue avec les réalismes d'avant-garde, l'« ère du soupçon » -qui met en cause théories et figures de maîtrise : l'auteur, la composition-, alors que des dynamiques diverses, dont la décolonisation, le décloisonnement et les nouvelles scènes artistiques, changent la donne.
« Les années cinquante » est l'un des thèmes inscrits au programme limitatif de l'histoire des arts, enseignement de spécialité série L, en classe de terminale.