Jamais sans doute le cyclisme ne connut pareil âge d'or. A la fin de la seconde guerre mondiale, l'Europe qui vient de se déchirer
commence peu à peu à se reconstruire et la paix tant attendue s'installe. Sans oublier pour autant les traumatismes subis, les
populations revivent. L'euphorie gagne doucement la France. C'est bientôt le début des fameuses Trente Glorieuses.
Le cyclisme, qui a vivoté pendant la guerre, redémarre lentement. Le manque de matériel et les difficultés d'approvisionnement
n'entament pas les bonnes volontés. En 1945, les pelotons repartent à l'assaut des grandes épreuves, et bientôt des cols alpestres ou
pyrénéens. Mais c'est 1946 qui marque la première saison cycliste digne de ce nom. La réconciliation s'amorce, les joutes sportives
reviennent à la une de l'actualité. Milan-San Remo, disputé traditionnellement en mars, fait figure de course du renouveau. Coppi s'y
impose, présageant dès lors une domination insolente, presque sans partage.
Fausto Coppi le Transalpin, champion hors norme, est la figure emblématique d'une décennie qui voit s'affronter des athlètes tels
Louison Bobet, Jean Robic, Ferdi Kubler, Hugo Koblet, Rik Van Steenbergen, Brik Schotte, Stan Ockers, Fiorenzo Magni, Raymond
Impanis et quelques autres. Elle voit aussi la fin de carrière du prestigieux Gino Bartali et les débuts d'un certain Jacques Anquetil.
Qui mieux que Pascal Sergent, déjà auteur d'une trentaine d'ouvrages sur le sujet, pouvait nous conter une telle aventure humaine
et sportive ? Le premier volume de cette grande saga relate une période riche en exploits légendaires. Il nous propose ici un livre
magnifiquement illustré, abordant l'histoire de ce sport d'une manière originale et inédite. Son approche va bien au-delà des frontières
et évoque tous les grands moments du calendrier cycliste.
Alors, prenez la roue de Fausto et de ses contemporains...