En novembre 1813, Napoléon Ier
a perdu la campagne
d'Allemagne et doit désormais
faire face à la sixième coalition
qui regroupe ses adversaires
«traditionnels» (Angleterre,
Autriche, Prusse, Russie) mais
aussi ses anciens alliés de la
Confédération du Rhin et la Suède
de Bernadotte. Attaqué sur tous les
fronts, l'Empereur tente de
réorganiser son armée et de
repousser une à une les quinze
colonnes ennemies. Au nord-est
de l'empire, les armées russes et
prussiennes se dirigent sur la
Hollande et la Belgique défendues par le faible corps d'armée du général Molitor. Pour
tenter d'arrêter les troupes aux ordres de Bernadotte, Napoléon nomme deux généraux :
Lazare Carnot chargé de la défense d'Anvers et Nicolas Maison, qui doit tenir la Belgique
et le nord de la France. Avec des unités hétéroclites, composées aussi bien de vétérans de la
Garde que de douaniers et gendarmes, ces deux commandants vont non seulement contenir
l'ennemi mais aussi lui infliger plusieurs revers. Hollande puis Belgique finissent néanmoins
par tomber au pouvoir des alliés. Dans ces deux pays désormais indépendants, la vie se
réorganise avec des «libérateurs» qui se transforment rapidement en insupportables
occupants. Les peuples libérés du joug impérial nommeront cette période «les années
cosaques».
À l'appui de sources d'archives et de mémoires inédits, cet ouvrage présente cette campagne
militaire oubliée et ses conséquences sur l'histoire des Pays-Bas et de la Belgique qui
connaît, en 1814, une brève période d'indépendance.