« Il existe un « journalisme littéraire ». On s'abstiendra de le caractériser, parce qu'il nous semble avoir autant de rapports avec la littérature que la levée de plans du géomètre avec le terrain qu'il arpente. Pour nous, le seul événement qui compte, parce qu'il est le seul important, c'est le livre. Par extension, la pièce de théâtre, le film, l'exposition : l'oeuvre. Rêvée, conçue, imaginée, façonnée par certains hommes en vue d'autres hommes, et close sur son secret, mystérieuse, aux pouvoirs difficilement définissables. Telle qu'en elle-même, hors des adultérations du commerce, des entraînements de la mode, des appels de la publicité. L'oeuvre vaut toujours plus que le bien, ou le mal, qu'on dira d'elle. La forme de journalisme que nous avons choisie est d'inviter à y aller voir, de jeter un mouvant pont de lianes entre elle et le public. » Maurice Nadeau (avril 1979)
Succédant aux Années Combat (1945-1951), et aux Années Lettres Nouvelles (1952-1965), ce troisième tome de Soixante ans de journalisme littéraire rassemble l'intégralité des textes littéraires de Maurice Nadeau, parus de 1966 à 2013, dans La Quinzaine littéraire, ainsi que ceux de sa revue Les Lettres Nouvelles de 1966 à 1976.