Le charme discret de la bourgeoisie
Alsace, 1969. Juliette passe les vacances de la Toussaint chez ses grands-parents, avec Camille, sa cousine délurée, qui lui présente Patrice, dont elle tombe follement amoureuse. Les vacances riment avec insouciance et innocence, s'y mêlent les goûts et les senteurs des derniers moments de l'enfance, notes sucrées qu'on voudrait ne jamais oublier.
Pourtant les revendications sociales issues de mai 68 grondent encore. Les parents de Juliette tentent de la préserver du climat d'insurrection qui s'empare de Mulhouse. Elle en profite malgré tout pour s'évader du cocon avec sa cousine, tandis que son petit ami s'engage politiquement et sombre dans la drogue et l'autodestruction. Si Juliette flirte avec la provocation et ose défier son milieu, elle finira par suivre, en jeune fille de bonne famille, la voie qu'on lui a tracée et ne transgressera pas les limites, à l'inverse de Patrice...
Le souvenir d'un parfum de Schiaparelli, le velours orange d'un pantalon pat d'eph, autant d'évocations des années 70 que Les Années Solex nous invite à partager. Hymne à la fureur de vivre adolescente et aux premières amours, ce roman plonge dans l'âge de toutes les transgressions et de tous les possibles. Délicieusement nostalgique.