Le mot « apocryphe » vient du grec « apocryphon » qui signifie « caché ». C'est ainsi que théologiens et historiens qualifient généralement les textes bibliques « dont l'authenticité n'est pas établie ».
C'est au cours du concile de Rome en 382 que le choix des livres qui allaient figurer dans la Bible fut définitivement fixé. Cette décision n'eut rien d'arbitraire, un consensus émergeait déjà, à quelques textes près, depuis plusieurs siècles. La tradition catholique reconnaît 72 livres dans son canon. Le premier correspond au livre de la Genèse et le dernier à celui de l'Apocalypse.
De nos jours, beaucoup tournent le dos aux églises instituées pour chercher des réponses dans des récits mystérieux, peu connus ou « marginaux. ». Cet attrait pour l'ésotérisme et pour la pensée gnostique créé un véritable engouement pour les textes apocryphes, dont plusieurs sont « réapparus » au cours des dernières décennies : évangile de Judas, de Thomas, protévangiles de Jacques... Ces textes font souvent les « choux gras » des médias et fascinent nos contemporains.
Dans certains cas, les Apocryphes peuvent éclairer et illuminer certains aspects de la foi. Dans d'autres cas, certains textes semblent très peu crédibles. Certains se rattachent à la Gnose ou à certains mouvements dits « hérétiques ». D'autres fourmillent d'éléments « merveilleux ». Le plus souvent nous ne savons rien de leurs auteurs, de leur date ou de leur lieu d'origine. Certains sont dès le début présentés comme des « mystères », des « révélations » faites et confiées à un apôtre privilégié ou à un groupe choisi. Plusieurs de ces écrits affirment clairement leur caractère secret, par exemple l'Épître de Jacques, les Paroles secrètes...
Sans prétendre à l'exhaustivité, l'objectif de cet ouvrage est de présenter au lecteur une initiation, une vue d'ensemble du « phénomène apocryphe », à la lumière de la foi catholique, et de clarifier les idées du grand public sur un sujet sur lequel la majorité de nos contemporains ont une idée floue, souvent fantasmée.