Peut-on être femme et libre dans le monde arabe ?
Pourquoi les femmes y sont-elles astreintes à subir les effets
d'une réclusion identitaire dans laquelle a sombré l'héritage
réformiste de la première partie du siècle dernier ?
Où sont passés les héritiers des réformateurs égyptiens
du début du XXe siècle, ou d'un Bourguiba qui promulguait
en 1956 une loi libérant les Tunisiennes ?
On ne peut répondre à ces questions sans analyser les
profondes mutations qu'ont connues depuis cinquante ans
les sociétés arabes, et les désillusions provoquées par une
modernisation mal engagée. Sans comprendre également
les causes de la montée des islamismes, mouvements
modernes mais qui proposent comme idéal à leurs sociétés
le retour à une identité fondée sur la seule norme religieuse.