Pour se situer on a besoin de repères, de bornes, de jalons ; besoin de prendre à témoin de son existence celle des autres... voire celle des arbres ou des bêtes ! Quand tout se déplace si vite dans l'espace et le temps, on doit avoir parfois besoin de se poser, ne serait-ce qu'un instant, pour consentir à ce théâtre de nature où se donne à « voir » ce qu'on ne faisait jamais que « regarder ».Ainsi aurai-je passé ma vie à rendre grâce aux arbres de m'avoir accordé le spectacle permanent de leur identité.
Persuadé que partout abonde la ressource pour peu qu'on la veuille considérer comme telle, je me suis laissé aller à croire que la révolution qui nous attend sera verte ou ne sera pas... ou que, au terme d'une éducation qui ferait de nos enfants les seuls managers de nos prouesses industrielles, arrivera le temps où il ne sera plus permis de dévaster le monde.
On a gardé le goût de réalités plus tangibles que celles qui peuplent nos écrans, celui de saveurs plus vraies, voire d'un air enfin respirable, bref, de tout ce qui ne se vend pas et donc n'a pas de prix !