Cette enquête propose d'étudier les affinités et les rivalités entre littérature et arts visuels au triple niveau des pratiques, des réflexions théoriques sur la compétence des deux arts et des institutions spécifiques à l'intérieur desquelles se situent la pratique et la théorie. L'analyse porte d'abord sur l'Antiquité gréco-romaine, puis sur la Renaissance italienne et le Siècle d'or espagnol avant de se concentrer sur la France des XVIIe et XIXe siècles. On tente de retracer ainsi le chemin qui va de l'idée d'une convertibilité des deux arts jusqu'à une prise en compte de leur spécificité - au XVIIIe siècle - pour aboutir à l'autonomisation des champs littéraire et artistique, à la fin du XIXe siècle.