Le cambrioleur sérieux, qui ne commet aucune violence mais
qui parfois en subit, procure du «travail» à de nombreuses
corporations, à commencer par les forces de répression,
policiers, magistrats, avocats, gardes-chiourmes, assistantes
plus ou moins sociales, etc.
En outre, il aide les assureurs à placer leurs contrats, les
marchands d'alarmes à vendre leurs sirènes, les serruriers
à commercialiser leurs serrures, les vitriers à remplacer les
carreaux cassés, sans parler des marchands de coffres-forts, etc.
Par ailleurs, il soutient l'économie en remettant en circulation
l'argent et les valeurs qui dorment au fond des coffres, car
on n'a jamais vu un cambrioleur thésauriser.
Quelquefois, il peut même aider un écrivain en panne d'inspiration
à satisfaire son éditeur et que dire des journalistes de tout poil,
friands des aventures de monte-en-l'air ?
Alors, s'il vous plaît, un peu de reconnaissance pour ce pauvre
cambrioleur, si utile à la société.
Pour les gens peu avertis, une plume ne sert pas uniquement
à écrire ou à voler, c'est un autre nom de l'arrache-clou, ou
pied-de-biche ou pince-monseigneur.