Les baby-boomers
Après les débats de ces dernières années sur la réforme des retraites, nul n'est censé ignorer les problèmes liés à l'arrivée à la retraite des premiers baby-boomers. Au-delà du nombre, ceux-ci se distinguent fortement des cohortes précédentes, notamment par leurs modes de vie et leurs mobilités. En particulier parce qu'ils ont aspiré durant leur jeunesse à plus de liberté, et qu'ils sont partis à la conquête des centres-villes - Paris et Londres - générant des processus de gentrification et initiant de nouveaux modes d'habiter la ville où se combinent ancrage et mobilité. Ils apparaissent comme une « génération pressée », « mobile », repoussant les frontières de la vieillesse, voire n'acceptant pas de vieillir. Simultanément, leur entrée imminente dans les groupes d'âges auparavant considérés par la société comme le troisième ou quatrième âge s'accompagne d'incertitudes et de contradictions.
Avec la montée de l'individualisme, les solidarités familiales intergénérationnelles, par exemple en matière de logement, sont-elles appelées à perdurer ? Après avoir transformé toutes les étapes du cycle de vie (apparition de la société de consommation, nouveaux modes de vie en famille ou en ville, trajectoires résidentielles plus chaotiques), les baby-boomers seront-ils porteurs de nouveaux comportements au moment de la vieillesse ?
C'est l'ensemble de ces questions que cet ouvrage, issu d'une recherche du PUCA (Plan Urbanisme Construction Architecture), analyse en retraçant les histoires résidentielles et géographiques de baby-boomers habitant Paris et Londres.