Dans les déserts, les forêts, la brousse d’Afrique, des hommes bien plus soucieux de mener l’existence qui leur plaît que de s’enrichir, à la fois lutteurs et sentimentaux, méprisant toute publicité parce que seule l’action continue est valable à leurs yeux, vivent ignorés du monde. Amateurs d’imprévu, de dangers à vaincre, de secrets à découvrir, de terres vierges... ainsi que de femmes de toutes couleurs, leur trempe rudement acquise les apparente aux soldats chevronnés qu’on appelle « Les Briscards ». Soldats, la plupart l’ont été. Ceux-là, rendus à la vie civile, n’ont pu se faire à sa monotonie, et sont allés retrouver — dans ces terres lointaines — des aventures plus conformes à leur tempérament. Les autres ont simplement fui une société trop asservissante à leur goût. Tous ont du cœur et de la tête, car il en faut beaucoup pour s’adapter aux pires circonstances. François Balsan, depuis trente-six ans explorateur de stricte tradition, a rencontré — jusque sur les seuils de l’inconnu — quelques-uns de ces hommes de pointe autrement attachants, en raison de leur vérité, que les factices héros des romans noirs ou des films d’espionnage. Dans « Les Briscards », il laisse s’exprimer l’un d’eux : Jacques Saillant, ancien capitaine de la Légion étrangère, qui a démissionné sur un coup de tête après le désastre de Diên Biên Phu, et s’est rendu en Afrique australe. Celui-ci décrit — dans un style truculent — sa vie gagnée chaque jour, des chasses comme on n’en imagine pas, des périls qui coupent le souffle, mais aussi la franche camaraderie entre caractères hors-série, des amours à la hussarde et, soudain, une idylle émouvante. Des joies simples, dont résulte le bonheur. Mais rien n’est éternel. Quand on a été Légionnaire, il est impossible de résister à certains rappels ! « Les Briscards », de Français Balsan : une fraternité d’hommes liés par leur amour commun de la nature, des indigènes et du risque.

Spécifications