On attend d'un médecin qu'il écoute, rassure, explique et s'efforce
de « Guérir parfois. Soulager souvent. Consoler toujours ». On
attend d'un médecin qu'il soigne.
En France, la réalité est autre : de la violence verbale aux jugements
de valeurs, de la discrimination au refus de prescription, des épisiotomies arbitraires à la chimiothérapie imposée, bon nombre de
médecins brutalisent les patients, à commencer par les femmes.
Ces brutes en blanc trahissent la déontologie et enfreignent les lois.
Ce n'est pas un hasard : la caste hospitalière, profondément sexiste,
ne se consacre pas aux soins, mais à ses luttes de pouvoir ; dans
les facultés, la formation éthique et psychologique est absente,
le savoir sous la coupe de mandarins aux valeurs archaïques et
l'esprit scientifique parasité par les industriels. Comment s'étonner,
alors, que tant de médecins se comportent en aristocrates hautains,
et non en professionnels au service du public ?
Le temps est venu de dire non à cette maltraitance d'un autre âge.
La santé des citoyens vaut bien une révolte. Ou une révolution.