Les centres sociaux sont nés au XIXe siècle pour répondre à la misère des ouvriers. Aujourd'hui, ils se présentent comme des médiateurs entre les habitants et les décideurs, qui combinent l'efficacité d'entreprise et l'expertise sociale, c'est-à-dire l'application de critères scientifiques et techniques dans l'action sociale.
Partant d'une analyse de la fin de l'Etat providence au niveau global, l'auteur redescend sur les défis quotidiens pour les centres sociaux associatifs du Nord : précarité des publics, des personnels et des structures, perte de sens du social, autonomie associative réduite, malaise des militants. Le livre brosse le tableau sans complaisance d'une crise, avant de chercher sur le terrain, et dans les débats sur la participation des habitants, les éléments d'un nouveau social. Pour contribuer à son émergence, il insiste sur la nécessité de concilier l'expertise avec le militantisme, qui doit rester le cœur du social.