Un jeune homme, Amer, revient de
France dans son village natal, en Kabylie.
Il s'éprend de Dehbia, une orpheline que
les Soeurs Blanches ont convertie au christianisme.
Mais Amer a un rival, Mokrane,
qui le hait. En fait, le récit n'est pas seulement
une belle et poignante histoire
d'amour. Il illustre également le drame
de tous les êtres qui, pris entre deux civilisations,
risquent d'être broyés.
Ce livre "luxuriant et sombre" comme
l'écrivait André Wurmser dans les Lettres
françaises est peut-être le chef-d'oeuvre de
Mouloud Feraoun. Dans les Lettres nouvelles,
Maurice Chavardès en reconnaissait
"la grandeur singulière" et affirmait : "En
abordant le problème de l'incommunicabilité
des êtres, Mouloud Feraoun est sans
doute le premier romancier nord-africain
qui ait dépassé les révoltes ethniques et
sociologiques, atteignant par contrecoup à
l'universalité de la grande littérature."