Il y a cent ans, très exactement, Charles Loesenborgh était garde-champêtre à Soumagne, un petit village, posé à l'ombre des bocages, entre Liège et Verviers.
Les temps étaient difficiles, la Grande Guerre allait durer bien plus longtemps que les puissants l'avaient affirmé. Elle allait être bien plus meurtrière aussi. Quatre très longues années pendant lesquelles Charles a fait son métier de policier des champs. Quatre années pendant lesquelles la vie a continué avec ses petites histoires, ses grandes douleurs, ses amours flamboyantes, ses vols, ses amitiés...
C'est ce quotidien-là que Charles nous raconte au fil de Chroniques qu'il adresse à son petit-fils, un autre Charles. Il y raconte ses amis, Hyacinthe, Fine, l'instituteur, le curé... Il y évoque l'Occupation, le courage et la peur, la faim aussi. Quelques larmes sans doute, mais pas mal de rire également. Il y met tout son coeur, son engagement, ses peurs et ses joies. Il y met tout ce qu'il veut transmettre de valeurs, de souvenirs, d'anecdotes drolatiques ou de drames. Il y met toute sa vie.
Une vie quotidienne entre 1914 et 1918.