L'avance d'une petite unité de l'armée américaine, chargée de la propagande et du renseignement,
du bocage normand en juin 1944 à l'Allemagne occupée un an plus tard, tel est
le fil conducteur des Croisés.
Les Croisés, ce sont les quelques idéalistes, petits rouages de l'énorme machine militaire,
qui tentent de mettre en pratique ce qu'ils croient être le but de cette guerre : oeuvrer à la
mise en place de la démocratie, débarrasser l'Europe du régime nazi, punir ses chefs, écarter
ses soutiens, supprimer ses racines.
En revanche, les chefs militaires, qu'ils soient dotés d'un ego démesuré ou qu'ils soient à la
recherche d'avantages matériels bien concrets, sont parfaitement adaptés à la tâche qu'on
leur a assignée : rétablir et maintenir l'ordre, permettre la reprise normale des affaires.
Qu'importe si cela passe par le recyclage des comparses, sinon des chefs, nazis et collaborateurs,
par le simple réétiquetage des organes du pouvoir et des structures sociales qui ont
permis le nazisme et l'ont servi.
Pourtant, tout au long de ce parcours, il ne manque ni d'hommes et femmes du peuple, ni
d'intellectuels, de militants qui espèrent qu'une autre société pourrait naître au lendemain
de la guerre.