Les crues sur la Loire et ses affluents
1856 et 2016
Comme en 1856, l'année hydrologique 2015-2016 s'acheva par
une très originale crue de juin dans le bassin de la Loire. Mais
aujourd'hui, on dispose de données qui étaient inconnues il y
a 160 ans. Cet ouvrage vise à reconstituer les processus ayant
conduit à la situation de juin 2016, en faisant le parallèle avec
le drame de 1856.
La pluviométrie et ses débits afférents ont été analysés sur la
Loire, ses affluents et ses sous-affluents. Très arrosé, l'hiver
connut déjà des hautes eaux. La pluie ruisselait sur des sols
saturés depuis janvier, et la Loire comme ses affluents ont
souvent quitté leur lit. La situation empira en mai, avec une
recrudescence des précipitations sur le Massif central et
le Berry. L'onde de crue qui déboucha au Bec d'Allier fut
entretenue jusqu'à Tours où elle fut rejointe par les très fortes
eaux du Cher et de la Vienne. En Berry et en Sologne, le Cher et
ses affluents ont envahi les bas quartiers des villes riveraines.
Du fait d'une pluviométrie restée modeste sur la Maine, on en
resta là. La situation n'évolua pas comme en 1856, le drame
resta localisé, mais l'abondance des données a permis de
montrer que les bassins versants restent très sensibles, que
le ruissellement peut toujours survenir au-dessus d'un seuil
pluviométrique de forte probabilité.
Le risque hydrologique est une constante pour les villes
ligériennes.