La Hague... Ici on dit que le vent est parfois tellement
fort qu'il arrache les ailes des papillons. Sur ce bout
du monde en pointe du Cotentin vit une poignée
d'hommes. C'est sur cette terre âpre que la narratrice
est venue se réfugier depuis l'automne. Employée par le
Centre ornithologique, elle arpente les landes, observe
les falaises et leurs oiseaux migrateurs. La première fois
qu'elle voit Lambert, c'est un jour de grande tempête.
Sur la plage dévastée, la vieille Nan, que tout le monde
craint et dit à moitié folle, croit reconnaître en lui le
visage d'un certain Michel. D'autres, au village, ont pour
lui des regards étranges. Comme Lili, au comptoir de son
bar, ou son père, l'ancien gardien de phare. Une photo
disparaît, de vieux jouets réapparaissent. L'histoire
de Lambert intrigue la narratrice et l'homme l'attire.
En veut-il à la mer ou bien aux hommes ? Dans les
lamentations obsédantes du vent, chacun semble avoir
quelque chose à taire.