«L'aptitude de Charles Baudelaire à l'art
du dessin était d'autant plus frappante que,
lorsqu'il prenait le crayon ou la plume,
c'était à l'improviste, comme pour soulager sa
mémoire d'une physionomie définitivement
accentuée et résumée dans son cerveau et la fixer
en quelques traits décisifs.», notait Auguste
Poulet-Malassis, son éditeur.
Les dessins de Baudelaire sont pour la plupart
méconnus du lecteur. Le poète y saisit l'âme
changeante des êtres qui l'entourent et fixe en
quelques traits véloces et cursifs la physionomie
de ses contemporains : figures littéraires
obsédantes, expressions d'amis intimes, visages
de créatures singulières - femmes aimées ou
rêvées, lucides représentations de lui-même.
Claude Pichois et Jean-Paul Avice révèlent,
dans cet ouvrage de référence, une facette absolument
neuve de l'auteur des «Fleurs du Mal».