Les deux font le père
Voyage au pays des deux pères. Les personnages de ce récit, écrit entre la Pologne et Paris, ont réellement existé. Mais c'est un roman. Intervient dans l'écriture quelque chose qui est de l'ordre de la voyance et de la télépathie : réinventer ce qui a déjà eu lieu.
C'est le père sublimé qui réconcilie la narratrice avec son père biologique, en lui permettant de briser le silence des cinq années durant lesquelles son père a été prisonnier en Allemagne.
À partir de documents retrouvés par hasard dans une boîte rouge, elle découvre qu'au-delà de l'apparence fantasque de son père se cache un être de souffrance, un figurant de la défaite, un inadapté social, comme tous ces prisonniers de guerre qui n'ont jamais été reconnus.
Le grand poète, qu'elle rencontre peu de temps après la mort de son père, a lui aussi des comptes à régler avec cette drôle de guerre où il a rejoint la Résistance.
Il y a, ce jour-là, de la magie dans l'espace et le temps. Un véritable déclic. Une tendresse qui ne se démentira pas, jusqu'au bout.
Les deux font vraiment le père.