Apparu au IIIe siècle avant J.-C. à l'occasion de la traduction grecque de la Bible hébraïque, le terme «diaspora» est devenu un mot-clé de l'époque contemporaine. Utilisé par les chercheurs, les médias et les acteurs politiques, il connaît une expansion telle que se sont multipliées ses acceptions, au point de défier toute définition. Aujourd'hui, tout groupe migrant, qu'il s'agisse d'un peuple, d'une communauté religieuse, d'une catégorie professionnelle (footballeurs, scientifiques partant travailler à l'étranger) semble mériter ce nom.
Ce livre propose à la fois une histoire du mot et des études des migrations juives, chinoises ou encore arméniennes. Il interroge la nature des liens entre les communautés transétatiques et un État, un pays, une nation ou une terre.