«On peut tenter une synthèse portant sur la nature même des
dictionnaires spéciaux, et qui pourrait s'appliquer en partie aux
dictionnaires généraux uni- ou plurilingues. La nature de tout
dictionnaire étant la division du sujet à traiter en articles distincts,
correspondant chacun à une entité sémiotique - un signe, le
plus souvent appartenant à un lexique, et donc à une langue,
mais aussi à d'autres systèmes -, ces articles étant classés
selon un critère formel permettant de les retrouver, l'alphabet
étant le plus courant dans nos types d'écritures, le titre de
`dictionnaire' peut donc s'appliquer soit au lexique d'une langue
naturelle, après sélection, soit à une partie de ce lexique.
C'est la définition de tels sous-ensembles qui rend la description
des `dictionnaires spéciaux' difficile. Leur nombre, d'abord. À la
séquence de lettres 'dictionnaire de', on obtient par le moteur
de recherche le plus utilisé sur Internet plus de 18 millions de
réponses (avec de nombreuses redondances, il est vrai). Plusieurs
critères de classement peuvent alors être dégagés, tant
dans la production du texte (`typologie génétique') que dans la
teneur de ses contenus, et que dans ses modes d'utilisation»
(Alain Rey).