C'est à l'histoire des relations entre la société médiévale et son environnement
«naturel» - la biodiversité - que cet ouvrage souhaite apporter sa contribution :
renouveler quelque peu les analyses politiques et socio-économiques
habituellement mises en oeuvre en histoire rurale par l'introduction de la dimension
environnementale des phénomènes enregistrés.
Mais quelle biodiversité, les sources «habituelles» des historiens et des
archéologues permettent-elles de restituer ? Le croisement des regards
disciplinaires, c'est-à-dire la lecture et l'analyse des sources écrites et
archéologiques confrontées à d'autres approches scientifiques - de l'écologue, du
zootechnicien, de l'agronome - qui permet d'éclairer les processus économiques,
sociaux et juridiques de l'exploitation des ressources naturelles liées au monde
animal, de révéler les conséquences à plus ou moins long terme (surproduction,
épuisement des ressources) de la gestion des sociétés du passé sur la biodiversité.
Cette recherche vise aussi à révéler un modèle historique de gestion des
ressources pouvant offrir matière utile à la compréhension du fonctionnement
contemporain des milieux.