Dès les années 1860, la famille impériale de Russie choisit Nice et ses alentours comme villégiature. Dans son sillage, une communauté russe d'aristocrates, de militaires et d'artistes se forme, rendant bientôt nécessaire la construction d'un lieu de culte orthodoxe. Ce sera l'église de la rue Longchamp puis, au tournant du siècle, la cathédrale Saint-Nicolas et sa remarquable silhouette à bulbes se découpant sur le ciel de la Côte d'Azur. D'autres témoins comme la chapelle du tsarévitch ou le cimetière de Caucade ancrent avec force la présence russe au coeur de la ville.
La richesse et la qualité exceptionnelles des archives conservées ont permis de retracer avec précision l'histoire de ces différents édifices et l'aventure de leur construction.
L'étude porte plus particulièrement sur la cathédrale conçue par M.T. Préobrajensky, l'un des architectes de la Cour impériale. Mêlant le langage traditionnel de l'architecture russe aux dernières innovations techniques, la cathédrale est un témoin exceptionnel du courant éclectique qui traverse l'Europe artistique du début du XXe siècle.
En compagnie d'Alexis Obolensky, marguillier de la cathédrale, de l'architecte Luc Svetchine et de l'architecte en chef des monuments historiques Pierre-Antoine Gatier, l'ouvrage des « églises russes de Nice » expose les connaissances les plus récentes sur l'histoire et l'architecture de ces oeuvres d'art et de mémoire.