L'horreur, c'est simple comme une araignée. Une araignée irradiée parce qu'elle a eu le malheur de tisser sa toile à côté d'une centrale nucléaire, par exemple. Et qui vous mord. Vous vous sentez mal ? C'est normal. Un venin s'est introduit en vous. Un venin nouveau, inconnu. Sans même que vous vous en rendiez compte, vous avez commencé à vous transformer, inéluctablement. Votre corps mute, vous devenez autre. C'est douloureux, n'est-ce pas ? Mais, réjouissez-vous, vous allez bientôt faire partie d'une entité plus grande. Une entité monstrueuse, répugnante, inhumaine. Et qui va dévorer le monde.
Roman d'horreur, cri d'alarme écologique ?... Oui, sans doute. Mais Andrevon écrit avant tout la chair et ses tourments, à hauteur d'homme. Si sa vision de l'humanité s'attache parfois au meilleur, elle nous donne aussi - impitoyablement - à voir le pire !