6 avril 1917. Le Président Wilson signe la déclaration de guerre contre l'Allemagne et rejoint les pays de l'Entente. Malgré cette entrée tardive dans la Première Guerre mondiale - 32 mois après la France et l'Allemagne - et contrairement aux idées reçues, les États-Unis ne sont pas un acteur passif du conflit entre 1914 et 1917. Mais le sacrifice américain paraît modeste vu de ce côté de l'Atlantique : tandis que les Alliés ont perdu des millions d'hommes au combat, les Américains déplorent à peine 116 000 tués. Dès lors, comment aborder l'histoire des États-Unis dans la Première Guerre mondiale ?
Comment les Américains vivent-ils la neutralité au milieu d'un monde en guerre et pourquoi abandonnent-ils cet état au printemps 1917 ? Comment s'organise la mobilisation du pays à une époque où la guerre se fait aussi idéologique ? Dans quelle mesure cette guerre transforme la société américaine ? Pourquoi la participation américaine est-elle considérée en France comme importante mais pas nécessairement déterminante ?
Un siècle après l'entrée en guerre des États-Unis, Hélène Harter démontre son rôle majeur dans la victoire alliée. Elle revient à la fois sur le corps expéditionnaire en France, sur le rôle de figures militaires comme Pershing et MacArthur, mais montre également comment la Première Guerre mondiale pose le premier jalon d'un « XXe siècle américain » où les États-Unis deviennent les acteurs incontournables du système international.