La ville du Mans s'étend aujourd'hui sur plus de cinq mille hectares : ce territoire urbain s'est constitué en élargissant progressivement l'emprise de la ville-centre sur la campagne environnante. La mutation des espaces périphériques s'est accélérée à partir de la Révolution. Les terres ont été vendues, morcelées et loties par des particuliers et plus tard par les pouvoirs publics, désireux d'encadrer l'urbanisation des faubourgs.
L'inventaire du patrimoine mené par la Région des Pays de la Loire s'est focalisé sur les quartiers de Sainte-Croix, Saint-Georges-du-Plain, Saint-Pavin-des-Champs et Pontlieue. Tous quatre constituaient autrefois des communes indépendantes, qui ont été rattachées au Mans en 1855 et 1865. Leur histoire est complexe, comme en témoigne la variété des formes architecturales que l'on y découvre, des maisons de maître de la fin du XIXe siècle de l'avenue Bollée à la tour Cristal des Sablons, construite en 1974.
L'étude de ces territoires renouvelle le regard que l'on peut porter sur eux. Cet ouvrage dévoile les résultats de cette enquête approfondie et questionne la manière d'habiter ces espaces faubouriens, depuis la parcellisation des sols jusqu'à l'implantation d'équipements urbains.
L'Inventaire général du patrimoine culturel a été créé en 1964 par André Malraux, ministre des Affaires culturelles, afin de recenser, étudier et faire connaître le patrimoine de la France. En 2004, cette compétence a été confiée aux régions françaises. Depuis 2007, la Région des Pays de la Loire mène ainsi des opérations d'inventaire sur l'ensemble du territoire régional, en partenariat avec les départements, les pays et les communes.