Longtemps, l'histoire sociale a relégué les femmes dans l'ombre
des hommes. Dans l'Antiquité, juridiquement, elles n'étaient
en rien égales aux hommes. En s'appuyant principalement sur
les sources archéologiques, iconographiques et épigraphiques,
dans lesquelles elles apparaissent en tant que filles, soeurs,
mères, épouses, esclaves, affranchies ou libres, les auteurs
montrent la place importante que les femmes occupaient
dans une société provinciale sous l'Empire romain. Adoptant
le point de vue du féminin, ils livrent une image nuancée et
renouvelée des femmes dans la Gaule romaine, considérée
ici principalement dans le cadre géographique de la France.
Les femmes n'y sont pas confinées à la maison. Elles sont
aussi actives que les hommes dans l'artisanat, le monde rural
ou agricole. L'une est médecin, telle autre à la tête d'une
entreprise de plomberie. Elles sont prêtresses, honorées aussi
dans la sphère publique. Elles sont loin d'être uniquement
«femmes de» ou «filles de» et nous obligent à nous interroger
aussi sur les frontières du genre.