Lorsque ce chef-d'oeuvre, Les Filles du préfet, paraît en Norvège en 1854
puis en 1855, il fait l'effet d'un véritable coup de tonnerre. Premier roman
de la littérature norvégienne écrit par une femme, et premier roman féministe,
il raconte une initiation sentimentale délicate, mais hautement dérangeante
pour l'époque.
Dans les années 1830, le jeune Georg Kold s'installe dans la famille du
préfet Ramm comme fondé de pouvoir et précepteur des enfants, dont la
cadette Sofie. Un fort élan amoureux pousse les deux jeunes gens l'un vers
l'autre, mais se heurte à une société où le sentiment est regardé comme une
faiblesse typiquement féminine dont il convient de se préserver.