Djamil est le fils unique de Hajji, riche propriétaire musulman, père également de nombreuses filles. En plus de ses études au collège, le jeune homme parfait son éducation artistique auprès de son grand-père musicien violoniste et caresse le rêve de devenir danseur. Durant une fête de noces, il fait la connaissance de Nadji, dont il tombe follement amoureux.
La vie des deux garçons, en butte à leur famille et à toute la société, bascule, en pleine révolution islamique, dans une errance de près de deux ans qui s’achève par un retour à la case départ, en pleine guerre entre l’Irak et l’Iran, et... à la prison.
Longtemps après, Djamil se livre sur tout ce qui lui est arrivé depuis son enfance jusqu’au moment où il quitte l’Iran pour suivre le chemin de l’exil. Ce roman bouleversant, inédit en Iran et publié au Royaume-Uni en persan, constitue pour les Iraniens une redoutable et terrible provocation. La langue du romancier, claire et nerveuse, aborde sans pudeur particulière et même avec un certain réalisme, l’amour entre deux hommes. Ce qui ne va pas sans une vraie audace qui donne à ce roman une force émotionnelle incomparable.
Première traduction française. Ghazi Rahibavi est interdit de publication en Iran et s'est exilé à Londres en 1994.