Le recueil s’ouvre avec Je vis pédé : je dis pédé / parce que c’est ma vie / parce que ça salit / mais qu’on s’en fout / que ça suinte / que ça sente / et qu’on brille / comme des lucioles / des astres en feu / dans la nuit. Et les garçons, la nuit, s’envolent, en quête d’affection et de stupre. Mots âpres, crus et sauvages, pour dire l’incandescence des corps dans l’exaltation fiévreuse des nightclubs ; mots naïfs et sensuels pour décrire un « quality time » tendre et idéal (quelques promesses / après la baise / c’est bien). En somme, le recueil de Florian Bardou est une déclaration d’amour à la vie (Éros) et aux corps des hommes.