Cette saga relatant l'histoire des engagés
volontaires américains durant la Première
Guerre mondiale est tout d'abord un
hommage à leur générosité, à leur courage,
à leur abnégation et à leurs sacrifices.
Précurseurs des troupes de Pershing en
1917, ils se sont enrôlés à la Légion
étrangère au mois d'août 1914, contournant
ainsi l'écueil de la neutralité. À l'entrée en
guerre des États-Unis, nombreux sont ceux
qui, par fidélité à la parole donnée - surtout
dans les rangs du RMLE ou du 170e RI -
refusèrent une promotion avantageuse et méritée pour rester avec leurs
camarades de tranchées.
À travers les personnages fictifs les plus divers entourant la famille
de Mortefort au coeur de ce roman historique, nous voyons vivre,
combattre et bien souvent mourir ces gentlemen d'Harvard lors des
événements les plus marquants de la Grande Guerre. Souvent fortunés,
diplômés de Harvard et des plus prestigieuses universités de la côte Est,
ils ont tout abandonné comme l'écrira le poète Alan Seeger, tombé à
Belloy-en-Santerre le 4 juillet 1916, jour de l'Independance Day, pour
la misère des tranchées, l'horreur des assauts et honorer un «rendez-vous
avec la mort».
Ce livre est leur livre, celui de leur guerre. Il s'arrête en 1917 après
les hécatombes de l'offensive Nivelle. Bien sûr, la guerre se poursuit,
avec son cortège de drames, mais aussi la lassitude des combattants.
L'arrivée des Américains en France ouvre un nouveau chapitre de
l'Histoire où l'idéal patriotique des volontaires étrangers de 1914 est
mort avec eux pour laisser la place aux froides réalités des «buts de
guerre».