Les Hespérides
La réception contrariée du postmodernisme français (1973-1993)
« Aujourd'hui naît toujours d'hier » : il n'existe guère de sentence plus post-moderne. Il subsiste pourtant bel et bien un trou noir dans l'histoire de l'architecture récente, celle de la fin du XXe siècle, qui correspond précisément à l'affirmation d'une architecture « post-moderne ».
Lui furent longtemps préférées en France d'euphémisantes seconde modernité, modernité douce ou « succession du Mouvement moderne ». D'autres auront audacieusement tenté le « baroque moderne », préférant louvoyer à l'heure où chacun était sommé de s'authentifier. « Haussmannien contemporain » ou « moderne classique » auraient certes pu faire l'affaire. Mais pourquoi lapidairement assimiler ainsi le post-modernisme à la Place du Tertre de l'architecture ?